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20 juillet 2009

Écrire la compétence en Information et Communication

Écrire la compétence en Information et Communication

8-9 octobre 2009

Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication Archives Nationales du Monde du Travail Université Charles-de-Gaulle Lille 3 École des Hautes Études en Santé Publique

Entrée libre sur inscription préalable en ligne : http://evenements.univ-lille3.fr/insertion-professionnelle/ Pour toute information complémentaire, s’adresser à : Paméla BOITTIAUX, BAIP – Université Charles-de-Gaulle Lille 3, Tél : 03.20.41.71.69, Courriel : pamela.boittiaux@univ-lille3.frCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

On interroge ici la traduction en « compétences » des formations et des métiers de l’Information et de la Communication. Enseignants et responsables de formation, représentants d’associations professionnelles, chercheurs et étudiants échangent sur les compétences qu’ils revendiquent ou associent aux diplômés et professionnels de l’Information et de la Communication. Envisager l’écriture de la compétence, c’est considérer la multiplicité de textes qui donnent formes à une professionnalisation dont on conviendra qu’elle est aussi discursive. Cette écriture est notamment observable dans la profusion de référentiels qui — par-delà leurs particularismes — trahissent de nombreuses similitudes normatives. Toujours la description y sert, explicitement ou implicitement, la prescription.

Il y aurait lieu de s’interroger sur un « genre », le référentiel, dont l’histoire n’a pas été écrite. Ce ne serait d’ailleurs pas chose facile, tant les cadres de référence sont nombreux, du référentiel cartésien au modèle systémique, en passant par les sciences de la cognition et la linguistique. On pourrait aussi rechercher quelque filiation entre développement personnel et développement social, entre une ingénierie de la formation et une ingénierie de la production (de biens et de services). « En tout cas, il y a là un concept qui, parce qu’il est différemment utilisé dans le système éducatif et qu’il préside de manière plus souvent implicite qu’explicite à de nombreuses opérations d’évaluation, demande à être questionné et instrumenté de manière à pouvoir favoriser l’explication et l’évaluation des dispositifs de formation » (Figari, 1994 :32). Les référentiels ne constituent d’ailleurs que des genres discursifs parmi d’autres (lois, décrets, règlements, circulaires, conventions collectives, chartes, rapports d’activité, etc.) auxquels ils font écho autant qu’ils réfèrent diversement à des compétences, des métiers, des activités, des certifications…

L’objectif de ce symposium n’est donc pas seulement de confronter des référentiels dont les versions multiples montrent assez la difficulté de modéliser ce qui, au-delà d’une énumération de tâches, nécessite d’identifier des schèmes (Vergnaud, 1996), des situations, des ressources organisationnelles, cognitives, motivationnelles et affectives (Tardif, 2006). Les échanges viseront surtout à questionner la généralisation d’un appareillage documentaire qui, au motif d’une mise en visibilité et/ou d’une autre intelligibilité de l’offre de formation, traduirait des projets pédagogiques en activités, situations ou compétences professionnelles. Ce dispositif, modeste en regard de la sophistication des référentiels conçus dans certaines composantes de formation, est néanmoins très ambitieux en ce qu’il est destiné à couvrir prochainement l’ensemble des formations relevant de l’Enseignement Supérieur.

Pour autant, c’est moins le référencement que la référentialisation (Figari, 1994) que nous discuterons ici, sachant que toutes les formations ne se prêtent pas avec la même facilité à une grille de traduction unique. Le cas des fiches RNCP suffit, en la matière, à illustrer non seulement une écriture normée de cette traduction, mais également les effets normatifs qu’elle peut produire sur une ingénierie de formation. Outre les vertus publicitaires d’un répertoire accessible sur le site de la Commission Nationale des Certifications Professionnelles (CNCP), plusieurs arguments sont avancés pour justifier la « mise en fiches » des diplômes et leur déclinaison en « compétences ». Le premier est explicitement d’ordre normatif en ce que l’adaptation à un cadre réglementaire européen appelle une harmonisation des formes descriptives de l’offre de formation. Le second réfère, plus implicitement, à une modernisation sociale dont plusieurs dispositions légales (VAE, DIF, CIF, contrats de professionnalisation…) obligent à reconsidérer les formats pédagogiques et les modalités de certification en veillant notamment à les rendre compatibles avec une Formation Tout au Long de la Vie.

Les effets conjugués d’une normalisation supranationale et d’une professionnalisation des formations académiques sont aujourd’hui patents : d’une part, la réécriture des projets de formation procède sur un mode analytique, par agrégation de modules autonomes capitalisables, conformément au système de transfert de crédits pour des étudiants européens (ECTS) ; d’autre part, cette réécriture opère à la faveur d’un champ lexical et sémantique réputé « pragmatique » et « professionnel ». Dans un contexte particulièrement normatif d’écriture de l’activité et du projet, la compétence a fait l’objet de très nombreux travaux dans les institutions et les organisations. Le modèle de la compétence exposé notamment par Zarifian émerge au tournant des années 90 quand le développement social des organisations et les mutations observables dans les institutions marquent précisément la fin d’un modèle fonctionnel. La réforme de l’Etat et la modernisation des grands services publics sont de ce point de vue très largement inspirées du modèle managérial qui, dans l’entreprise, en appelle à l’autonomie, à l’adaptabilité et à la responsabilité des acteurs. Or, l’engagement individuel semble contradictoire avec l’injonction dont procède toujours le référencement de compétences écrites au pluriel. De sorte que l’écriture classificatoire apparaît artificielle et, souvent, inopérante, sauf à recourir à l’écriture des compétences pour d’autres fins que de les reconnaître. Envisagées comme traductions pragmatiques de systèmes jugés trop abstraits ou insuffisamment contrôlés de l’activité sociale, les nomenclatures et autres référentiels viendraient éprouver la pertinence d’une offre de formation comme ils objectivent la division sociale du travail. Penser la professionnalisation sur le mode d’une écriture de la compétence ne constitue pas en soi une ineptie dès lors qu’elle constitue bel et bien un produit de cette professionnalisation. Pour autant, la compétence est une valeur toujours subjective qui ne se prête guère à une mise aux normes. Rapportée à la formation, la logique de compétences requalifie, et ce faisant transforme, l’objet d’une activité initialement centrée sur les savoirs.

PROGRAMME

Jeudi 8 octobre 2009 14h00-17h30

14h00 : Accueil des participants aux ateliers Françoise Bosman, Directrice et conservateur des Archives Nationales du Monde du Travail, membre du Conseil d’Administration de Lille 3 Bertrand Parent et Patrice de la Broise Vice-Présidents Formation de la Société Française des Sciences de l’Information et de la Communication Les référentiels (formation et métiers) en Information-Communication-Documentation Avec les participation des étudiants de l’UFR Infocom, de l’UFR IDIST et du département Information-Communication de l’IUT de Tourcoing, Université Charles-de-Gaulle Lille 3 [à confirmer]

Atelier 1 : Communication interne Atelier 2 : Communication publique Atelier 3 : Information Documentation Atelier 4 : Communication externe, marketing et publicité Atelier 5 : Journalisme et presse d’organisation

16h30 : Synthèses préparatoires au symposium du 9 octobre

Vendredi 9 octobre 2009

MATINÉE 8h30 : Accueil 9h00 : Ouverture Françoise Bosman, Directrice et conservateur des Archives Nationales du Monde du Travail, membre élue du Conseil d’Administration de Lille 3. Jean-Claude Dupas, Président de l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3, 9H30 : Formation, Travail et Professionnalisation Richard Wittorski, Professeur en Sciences de l’Education, Chercheur au Centre de recherche Interdisciplinaire sur les Valeurs, les Idées, les Identités et les Compétences (CIVIIC) de l’Université de Rouen. 10h00 : Débat 10h15 : Pause 10h30 : La professionnalisation des formations dans l’enseignement supérieur et en SIC Table ronde introduite et animée par Patrice de la Broise et Bertrand Parent, Vice-Présidents Formation de la Société Françaises des Sciences de l’Information et de la Communication 11h15 : Débat 11h30 : Une approche cognitive des compétences et de l’activité Gérard Vergnaud, Directeur de recherche émérite au CNRS (laboratoire " Cognition et activités finalisées ", CNRS-Paris-VIII) 12h00 : Débat Pause déjeuner (12h30-13h15)

APRES-MIDI 13h15 : Compétence(s) et validation des acquis : Vincent Merle, Professeur au CNAM, Directeur de l’Institut du Management des Compétences et de la validation des acquis, titulaire de la chaire Travail, Emploi et Acquisition professionnelle 14h00 : Débat avec la salle 14h30 : Les associations professionnelles : quelles conceptions, quelles attentes en matière de compétences en information, Communication et Documentation ? Table ronde introduite et animée par Patrice de la Broise, Elle réunira des représentants des associations professionnelles : ARREP, Communication Publique, ADBS, AFCI, Cap’Com, UJJEF… 15h15 : Débat 15h30 : Pause 16h00 : Les formations professionnelles en information et communication hors de l’université Table ronde introduite et animée par Bertrand Parent Elle réunira des représentants d’écoles nationales et du service public : CNAM, EHESP, ENS, ENPJJ, ESJ et d’autres écoles du RESP 16h45 : Ecrire les compétences en information-communication : la question des référentiels Synthèse des ateliers préparatoires du 8 octobre Atelier 1 : Communication interne Atelier 2 : Communication publique Atelier 3 : Information, Documentation, Atelier 4 : Communication externe, marketing et publicité Atelier 5 : Journalisme et presse d’organisation 17h45 : Débats et synthèse de clôture Alain Kiyindou, Président de la SFSIC

© Parcoursic. Equipe : Camille Laville, Laurence Leveneur, Aude Rouger. Site web : Aude Rouger. Site propulsé par Spip
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