Journée d’étude du 27 novembre 2009 : Appel à communication
La journée inaugurale du groupe CinEcoSA se tiendra à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (anciennement Paris X Nanterre) le vendredi 27 novembre 2009.
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Les industries cinématographiques et télévisuelles des pays anglophones à l’étranger : relations industrielles et culturelles
Uni par la langue et la circulation des artistes, des techniciens et des capitaux, le monde cinématographique anglophone recouvre des organisations industrielles variées. De nombreuses coopérations existent entre ces différentes industries : États-Unis, Grande-Bretagne, Irlande, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande. Ce bloc ne fonctionne pas en vase clos et établit également des relations avec d’autres industries audiovisuelles, en Europe, en Amérique latine, en Asie. En cette ère de mondialisation, les industries anglophones s’impliquent de plus en plus à l’étranger, tant dans le domaine du cinéma que de la télévision.
L’implication cinématographique et télévisuelle des pays anglophones à l’étranger peut se faire selon des modalités différentes. On peut tout d’abord penser aux productions délocalisées. Il s’agit alors de tourner à l’étranger. Mais on peut se référer également aux pratiques consistant à financer un film ou une série télévisée d’un autre pays, parfois dans une langue autre que l’anglais. Il s’agit alors de produire à l’étranger. Ces deux modes d’implication, délocalisation et investissements directs, répondent à des logiques économiques et culturelles différentes. On pourra envisager ces deux pratiques non comme contradictoires, mais comme complémentaires.
Se pose d’emblée la question du point de vue. Tout d’abord, la notion même d’« étranger » est problématique et implique que l’on se penche sur la façon de définir le national. À l’ère de la mondialisation, quelle pertinence revêt encore le terme de national ? La question du national se pose avec une force particulière pour les relations étroites qui lient les industries anglo-saxonnes entre elles. En second lieu, il serait bon d’aborder la question à la fois du point de vue des investisseurs et de celui des pays d’accueil. Pourquoi tourner et produire à l’étranger ? De quels types de films et programmes parle-t-on exactement ? Quelle est la réaction des pays d’accueil ? Qu’apportent ces relations (bénéfices financiers, technologiques, etc.) ? Quelles en sont les limites (tensions, désaccords) ?
Il s’agit certes de faire un historique de ce phénomène, mais surtout d’en faire ressortir la spécificité actuelle et les implications. On cherchera ici à mieux comprendre les phénomènes culturels à l’œuvre au sein d’une mondialisation où les cultures nationales restent vivaces. Quels sont les enjeux industriels et culturels de l’implication cinématographique et télévisuelle des pays anglophones à l’étranger aujourd’hui ?
Voici quelques pistes indicatives :
relations entre investisseurs et agents locaux (collaboration ou contrôle, difficulté à travailler ensemble, bénéfices mutuels)
modification des paysages audiovisuels
types de films et programmes tournés et produits
distribution de ces films et programmes
relations privilégiées entre deux pays (Grande-Bretagne/Inde, États-Unis/Canada, etc.)
définition de la nationalité des produits audiovisuels
contenu culturel
questions d’hybridation et de transnational
échanges ou frictions culturels
pratiques marketing
réception de ces productions
Merci d’envoyer vos propositions de communication (300 mots maximum) avant le 30 mai 2009 à l’adresse suivante : cinecosa@u-paris10.fr