Les Transgressions inabouties : marxisme et homosexualité dans l’œuvre de L. Visconti".
Emmanuel Leclercq soutiendra sa thèse :
« Les Transgressions inabouties : marxisme et homosexualité dans l’œuvre de
Luchino Visconti »
le lundi 17 décembre 2007, à 16 h 30, à l’INHA (Institut National d’Histoire de l’Art,
Université de Paris I Panthéon - Sorbonne), Galerie Vivienne, 2, rue Vivienne,
75002 Paris, salle Jullian (1er étage) [M° Bourse, ligne 3].
Le jury sera composé comme suit :
Monsieur Philippe Dubois, professeur à l’Université de Paris III ;
Monsieur Jean A. Gili, professeur à l’Université de Paris I, directeur de thèse ;
Madame Laurence Schifano, professeur à l’Université de Paris X ;
Monsieur Christian Viviani, maître de conférences à l’Université de Paris I.
Résumé de thèse
Luchino Visconti, comte de Modrone et descendant d’une des plus anciennes familles du monde, était « entré en marxisme » au terme d’une lente maturation intellectuelle, et restera l’indéfectible allié des communistes italiens jusqu’à sa mort, survenue en 1976. Visconti était, par ailleurs, homosexuel. Tant le marxisme que l’homosexualité n’apparaissent pourtant dans son œuvre qu’à titre de sédiments opaques, dissimulés sous le voile trompeur d’une plastique de génie, qui en rend l’approche aussi déroutante que captivante. Il fut le premier, dans l’histoire du cinéma, à faire coexister dans une œuvre deux thèmes apparemment irréductibles l’un à l’autre. Et pourtant, au tournant des années soixante, lorsque ces deux thèmes se virent enfin fédérés par les penseurs des années de la contestation, Luchino Visconti entra, aux yeux de ces derniers, en « désaimance », ou, à tout le moins, en incompréhension. D’où vient le malentendu Visconti ? J’ai tenté, dans cette thèse, de me démarquer tant des admirateurs inconditionnels du cinéaste que de ses détracteurs systématiques, en posant — ainsi que mon titre l’indique — une hypothèse personnelle de compréhension, à l’élaboration de laquelle m’ont puissamment aidé les pensées de Marx, de Schiller, de Freud, de Simone de Beauvoir, de Sartre et de Marcuse.