"La référence à la société de l’information dans les milieux de l’éducation populaire français
jeudi 2 octobre 2008 à 10h à la Maison des Sciences de l’Homme Paris
Nord (La Plaine Saint-Denis, 93). L’intitulé de la thèse est le suivant
: "La référence à la société de l’information dans les milieux del’éducation populaire français : levier de la réactualisation d’un
projet centenaire ?".
Les membres du jury sont : - Denis Adam, /Secrétaire général du Syndicat
d’éducation populaire, /- Philippe Bouquillion, /Professeur en Sciences
de l’information et de la communication, Université Paris 8, /- Yolande
Combès, /Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication,
Université Paris 13, /- Roger Delbarre, /Professeur en Sciences de
l’Information et de la Communication, Université Paris 13, /- Elisabeth
Fichez, /Professeur émérite en Sciences de l’Information et de la
Communication, Université Lille 3, - /Pierre Moeglin, /Professeur en
Sciences de l’Information et de la Communication, Université Paris 13./
Quelques informations utiles : la MSH Paris Nord se trouve au 4, rue de
la Croix Faron, Plaine Saint-Denis, 93210 Saint-Denis. RER B : La Plaine
Stade de France. En voiture, la MSH Paris Nord se situe à 5 minutes de
la Porte de la Chapelle. Voir le plan ci-dessous. Site de la MSH Paris
Nord : http://www.mshparisnord.org
Résumé de la thèse :
"Cette thèse s’intéresse, dans une perspective communicationnelle au
paradoxe suivant : certains acteurs du secteur de l’éducation populaire
font référence au projet de société de l’information, alors que ce
dernier est porté au départ par des industriels et pouvoirs publics qui
l’investissent d’enjeux stratégiques et d’une idéologie parfaitement
étrangers aux milieux de l’éducation populaire. Le premier objectif de
la recherche est de montrer que l’usage de cette référence n’est pas
aussi fortuit qu’il y paraît. Nous montrons que cette référence
s’inscrit dans le contexte de la perte de légitimité des fédérations
d’éducation populaire et de remise en question du projet qu’elles
défendent. Aussi, en se référant à la société de l’information, ces
acteurs en font une voie de « sortie » de crise. Cependant, l’usage de
cette référence procède également d’une tradition d’appropriation des
médias ancrée au 19e siècle, dont la thèse s’attache à mettre en
évidence le caractère pionnier et singulier, mais également les échecs
et les ambivalences. Le deuxième objectif de la recherche est d’examiner
les enjeux et transformations que cette référence met en lumière,
d’abord dans le secteur de l’éducation populaire, puis dans l’espace
public médiatique. A travers ces deux objectifs, la thèse appréhende les
clivages entre les différents acteurs. Elle fait ressortir que
l’éducation populaire désigne un secteur dont les frontières ne sont
jamais stables et que les orientations, hétérogènes, de son projet
constitutif sont régulièrement mises en question. L’émergence de
nouveaux enjeux liés au développement d’un monde dit « connexionniste »
révèle ces tensions et contribue à réinterroger les orientations du
projet, en même temps qu’elle donne l’occasion à de nouveaux acteurs de
contester l’hégémonie des acteurs institués. La recherche s’appuie sur
l’analyse des discours et pratiques, ainsi que sur l’étude des projets
et dispositifs eux-mêmes, à travers des matériaux recueillis à
l’occasion de cette thèse (entretiens, enquête)."